Egalité de genres : une meilleure performance est observée en Afrique australe !

Un document qui évalue le niveau de disparité entre hommes et femmes, éclairé par l’observation du chemin parcouru dans  la lutte contre les inégalités dans différentes régions de l’Afrique, s’avérait nécessaire. C’est la tâche qu’ont effectué la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA), il y a deux ans.

Ce document sert aujourd’hui d’indice de perception de l’égalité de genres sur le continent africain. Les statistiques qui s’y trouvent permettent un réel examen, de quoi évaluer les progrès des régions en la matière.

L’indice se décline sous trois axes :

  • L’économie, qui enregistre un score de 61%. Ici, il est question de savoir si le genre masculin et le genre féminin ont une égalité de chances en ce qui concerne les opportunités d’emploi et des affaires, mais aussi la même rémunération pour le même travail ou poste… comme on le constate, le score est élevé. Mais de plus près, on se rend compte que les emplois concernés sont ceux du secteur informel, donc souvent plus précaires et donc mal payés.
  • Le social, 96%. Dans ce domaine, on peut constater qu’elles sont désormais plus instruites, ce parce qu’elles sont nombreuses à aller à l’école.
  • Et la participation à la prise de décision, qui est de 21% seulement. Elles ne sont pas suffisamment impliquées.

La région qui remporte la palme d’or est l’Afrique australe, car elle enregistre un meilleur score sous ce rapport, soit une moyenne de 61%. L’Ethiopie, le Botswana et le Rwanda ont les meilleures pratiques. Grâce à la formulation et la mise en œuvre d’une politique stratégique, un engagement fort et l’allocation des ressources financières y afférant, ces pays ont réalisé des avancées très significatives.

Juste après l’Afrique australe, on a l’Afrique du Nord et de l’Est qui ont un score de 51,8%. Ensuite, on a l’Afrique centrale et le Sahel qui lui, enregistre une moyenne de 31% et donc vient en dernière position.

Alors même s’il est vrai qu’en général, il existe un discours qui veut une réelle politique inclusive, les niveaux d’engagement de même que les efforts sont différents d’un lieu à un autre.