La pandémie à Corona Virus est un véritable frein à la lutte contre les mutilations génitales féminines

La survenue de la pandémie a véritablement ralenti de nombreux processus et ce dans de domaines divers ; elle n’a pas épargné le domaine de la santé. En effet, la santé de filles vivant au sein des peuples communautaires est davantage menacée.

Alors que l’Unicef suivait vigoureusement un programme de lutte contre les mutilations génitales féminines, lesquelles affectent gravement différents pans de la santé féminine, le Covid-19 avec les restrictions qu’il impose a fait irruption à une échelle planétaire. La crise sanitaire a de ce fait considérablement limité le déploiement de l’organisation internationale, mais aussi d’autres organisations sociales mobilisées pour la même cause.

Cela n’est pas sans conséquence, car avant la pandémie, l’on dénombrait déjà plus de 200 millions de filles et femmes victimes de diverses formes de mutilations intimes à travers le monde, et ce malgré l’impact néfaste de tels actes à leur encontre.

Nankali Maksud de l’Unicef déclare : « Nous perdons du terrain dans la lutte pour mettre fin aux mutilations génitales féminines, avec des conséquences désastreuses pour des millions de filles là où cette pratique est la plus répandue ». Et c’est également un fait pour d’autres organisations qui n’ont pas pu se déployer comme prévu.

De fait, l’on s’attend à une recrudescence de cas, soit 2 millions de victimes supplémentaires à travers le monde et particulièrement en Afrique où cette pratique est un fait culturel inaliénable chez certains peuples.

Ainsi, ces filles qui n’ont actuellement pas accès à la scolarité, à des services sanitaires convenables ou aux réseaux communautaires sont davantage exposées, car leur avenir, leur éducation et même leur santé sont malheureusement compromises du fait de la crise sanitaire!