DEPUIS 1992, LE 10 OCTOBRE MARQUE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA SANTÉ MENTALE. ELLE PERMET DE SENSIBILISER CHAQUE ANNÉE SUR LES ENJEUX DE LA SANTÉ MENTALE ET D’APPELER À S’ENGAGER ET À INVESTIR EN FAVEUR DE LA SANTÉ MENTALE.

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, près d’un milliard de personnes souffrent d’un trouble mental. Conflits, insécurité, catastrophes naturelles, urgence climatique, ce sont autant de raisons qui ont poussé 79,5 millions de personnes à travers le monde à quitter leur foyer d’après le Haut Commissariat aux Refugiés. Ce sont ces populations qui sont souvent les plus sujettes à des chocs traumatiques, à la dépression, au stress post-traumatique ou encore au problème de sommeil.

DÉFINITION : COMMENT DÉFINIR LA SANTÉ MENTALE ?

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, la santé mentale se définit comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »

Les troubles de la santé mentale sont classés en seize catégories et se manifestent sous plusieurs formes : dépression, anxiété, schizophrénie, trouble du sommeil, anorexie mentale entres autres. Les troubles psychiques peuvent être innés, se transmettre de génération à génération ou intervenir en réaction à un événement traumatique.

Nos équipes prennent en charge les populations traumatisées vivant ou fuyant des contextes de violence et de guerres, de catastrophes naturelles ou d’épidémies.

Un traumatisme peut avoir de lourdes conséquences pour les populations : rupture du lien social, déséquilibre familial, souffrance psychologique. Dans ces situations, les besoins en soins psychologiques sont particulièrement importants car les populations affectées ont besoin de soutien psychologique et social pour se reconstruire.

LA FAIM ET LA SANTÉ PSYCHIQUE : POURQUOI ACTION CONTRE LA FAIM TRAVAILLE SUR LA SANTÉ MENTALE ? QUEL IMPACT A LA SANTÉ MENTALE SUR LA SANTÉ PHYSIQUE DES INDIVIDUS ?

Les troubles psychologiques ont une incidence sur la santé physique de la personne atteinte. Un des symptômes les plus communs de dépression est la perte d’appétit ou de volonté de se nourrir. Les troubles de santé mentale peuvent mener à la sous-nutrition.

Le traumatisme de devoir quitter sa maison, l’épreuve du déplacement vers un nouveau pays, la précarité, la perte d’un proche laissent des traces durables dans l’esprit des populations en détresse.

Notre programme Santé Mentale, Pratique de Soin, Genre et Protection s’ajoute à notre offre de soin. Il apporte une prise en charge psychosociale aux personnes en détresse et les accompagne. En se préoccupant du bien être psychologique des mamans, du ménage mais aussi de la communauté dans son ensemble, nous prévenons la sous-nutrition.

COMMENT AMÉLIORER LA SANTÉ MENTALE ? COMMENT LA SOIGNER ? NOS ACTIONS

Dans le cadre de notre programme, nos équipes mettent en place diverses activités de soins. Le plus commun est des groupes de paroles où les familles se rendent compte qu’elles ne sont pas seules dans leur combat ce qui renforce leur résilience et l’entraide. Dans certains cas, nous avons organisé également du soutien individuel avec suivi, des séances de relaxation et formé des praticiens locaux à la prise de charge de populations traumatisées. Ces activités permettent aux personnes ayant vécu des expériences traumatiques de maintenir une bonne santé mentale.

Notre objectif est de prévenir la sous-nutrition chez les enfants. C’est pourquoi nos équipes agissent surtout auprès des mères enceintes et allaitantes et des enfants de moins de 5 ans, ce sont les plus vulnérables et les premiers à souffrir de la faim dans les pays dans lesquels nous intervenons.

Les mères traumatisées peuvent souffrir de différents troubles psychologiques qui ont des conséquences sur leur santé et sur celles de leurs enfants. Elles peuvent avoir des difficultés à prendre soin de leurs jeunes enfants, ce qui influe sur la qualité relationnelle avec des effets parfois néfastes sur la santé nutritionnelle de l’enfant. Dans certains cas, elles n’ont plus la capacité ou la volonté de se nourrir et donc de nourrir leurs enfants. De plus, ils ressentent les émotions de leur parent et par compassion et mimétisme ressentent les effets du traumatisme. C’est ainsi que les enfants peuvent développer la sous-nutrition.

Pour renforcer et favoriser la relation parent-enfant, nous organisons ainsi des ateliers de massages bébé et des séances de stimulation par le jeu pour les mères et leurs enfants.

ACTION CONTRE LA FAIM